Les 1GA2 ont rencontré l’écrivaine Colombe Boncenne

(actualisé le ) par F.LAURET CDI - Flux RSS à la une - Gestion Administration -

Dans le cadre du projet "Ecrire le travail", les élèves de 1GA2 ont accueilli au CDI l’écrivaine Colombe Boncenne.
A partir de questions préparées par les élèves, avec l’aide de leurs professeures Mme Perrée et Mme Picat, l’autrice a abordé le métier d’écrivain et ses spécificités ainsi que l’économie du livre.

La première question des élèves concernait le salaire : Mme Boncenne a bien précisé que les écrivains vivent rarement de la seule vente de leurs ouvrages qui représente en moyenne seulement 8 à 10 pour cent du prix de vente du livre. Ils ne sont pas salariés mais travailleurs indépendants et exercent souvent une autre activité professionnelle. Un succès d’édition se chiffre à 10 000 exemplaires vendus par an, 2000 une moyenne acceptable. En ce qui la concerne Colombe Boncenne cumule plusieurs missions (programmatrice à la maison de la poésie et pour cette année résidente dans une librairie) elle souligne le caractère aléatoire des revenus de l’écriture qui sont fluctuants.

« TOUS LES ECRIVAINS SONT DES LECTEURS, L’ECRITURE UN PROLONGEMENT »

Colombe Boncenne a toujours aimé lire et, à partir de sa découverte de la littérature contemporaine au lycée, elle a eu envie d’écrire des romans, l’écriture fait naturellement partie de sa vie et est l’aboutissement de son parcours personnel et professionnel (elle a travaillé dix ans dans l’édition). Elle a commencé à écrire son 1er roman à 21 ans « Comme neige » qui n’a été publié que dix ans plus tard. Ses auteurs préférés sont Jean Echenoz, Georges Perec, Annie Ernaux , Philippe Jaenada. Elle se définit comme un artisan du texte qui doit trouver les mots justes pour toucher les lecteurs. Le parcours d’une écriture aboutie consiste à s’affranchir des influences pour faire sa propre matière.

« ECRIRE C’EST AVOIR UNE SORTE D’ATTENTION AU MONDE »

A propos de son temps d’écriture elle essaie d’écrire tous les jours et met entre deux et trois ans pour écrire un roman. Elle nourrit son écriture d’échanges, de rencontres, des notes qu’elle prend constamment sur un carnet. Le monde du travail l’interrogeait, elle en fait la matière première de son deuxième roman « Vue Mer ». Un chef d’entreprise doit annoncer à son équipe une nouvelle importante mais il reste dans sa voiture incapable de se rendre sur place. Qu’à cela ne tienne Stefan s’adresse à ses collaborateurs et façonne leurs agissements comme s’il y était. C’est une satire sociale du travail uniformisé avec ses codes, son vocabulaire, sa normalité et perte de sens.

Le temps d’échange s’est terminé sur la proposition qu’elle a faite aux élèves de relire leur texte avant envoi au jury.

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